Au cœur de
l’apprentissage
pied-6

Après l’apprentissage

Après l’obtention d’un CFC, différentes possibilités sont offertes. Une majorité de jeunes entrent sur le marché du travail, d’autres poursuivent vers le supérieur et un très petit nombre recommence un nouvel apprentissage dans un autre métier. Après quelques années d’expérience, une partie de ces ancien·ne·s apprenti·e·s vont poursuivre leur formation en vue d’obtenir un brevet, un diplôme ou une maîtrise professionnelle dans le but d’ouvrir leur entreprise. D’autres suivront peut-être une formation pour devenir à leur tour formateur ou formatrice en entreprise.

Logisticienne. © Post CH AG
Logisticienne. © Post CH AG

« Travailler »

Une fois leur diplôme obtenu, environ 60% des jeunes entrent sur le marché du travail. L’apprentissage forme en effet des professionnel·le·s, qui une fois leur CFC ou leur AFP en poche, peuvent signer un contrat et travailler dans une entreprise de manière relativement autonome. 45% restent dans l’entreprise formatrice pour exercer le métier appris. Quelques années de pratique sont encore nécessaires pour avoir toutes les qualifications du métier. C’est pourquoi, il faut un peu d’expérience avant de pouvoir décider de former à son tour des apprenti·e·s.

En effet, il faut avoir un CFC et au moins 2 à 5 ans d’expérience dans le domaine et avoir suivi une formation de 40 à 100 heures organisée par les services de formation professionnelle cantonaux pour pouvoir former.

Pour être entreprise formatrice et engager des apprenti·e·s, une entreprise doit avoir au moins une personne qui a suivi cette formation et obtenu l’attestation de formateur ou formatrice en entreprise.

« Ouvrir son entreprise »

Les personnes ayant un CFC peuvent, après quelques années de pratique, passer des examens professionnels fédéraux, qui leur permettent d’obtenir un brevet ou un diplôme, encore appelé maîtrise. Ces diplômes permettent de reconnaître les compétences de professionnel·le·s averti·e·s des candidat·e·s. Ils permettent de diriger une équipe, mais également de former des apprenti·e·s. En effet, dans les cours menant à ces examens professionnels, est incluse la formation pour être formateur ou formatrice en entreprise. Enfin, dans certains métiers, ces diplômes sont indispensables pour pouvoir un jour ouvrir son entreprise. Chaque année 27’000 personnes choisissent cette voie.

« Poursuivre sa formation »

Après le CFC, environ 30% se dirige vers le niveau tertiaire. A côté des écoles supérieures (ES), où l’on peut décrocher un diplôme de type ES, il est possible d’aller, grâce à une maturité professionnelle, dans une haute école spécialisée (HES). Les HES proposent des formations dans de très nombreux domaines (métiers de la santé et du social, ingénierie, économie) et conduisent à un bachelor ou un master. Cela permet de se spécialiser, de changer de métier et d’entrer dans le monde du travail à un autre niveau. Cela permet aussi de devenir responsable d’une équipe ou responsable de formation, et de superviser le suivi des apprenti·e·s.

« Recommencer un apprentissage »

Leur diplôme en poche, 4% décident d’entamer un deuxième CFC. Différentes raisons peuvent conduire à ce retour en apprentissage. Certains métiers exigent en effet un âge minimum d’entrée et certaines entreprises privilégient des personnes un peu plus âgées ou déjà expérimentées. Dans d’autres cas, des personnes n’ayant pas trouvé de place d’apprentissage dans le métier de leurs rêves finissent une première formation avant de retenter leur chance. D’autres personnes démarrent un métier qui avant était inaccessible, c’est le cas de celles choisissant un métier majoritairement occupé par des représentant·e·s de l’autre sexe. On parle de choix atypiques et de pionnières et pionniers. Souvent, face à la difficulté de trouver une place, mais aussi au refus de leur entourage, ces personnes finissent une première formation, avant d’oser se lancer. Quelle que soit la raison, dans tous ces cas, un parcours en formation professionnelle redémarre.