Au cœur de
l’apprentissage
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Le système suisse d’apprentissage

En Suisse, contrairement à la plupart des pays européens, la formation professionnelle initiale est la voie la plus empruntée par les jeunes à la sortie de l’école obligatoire. Deux tiers s’y engagent alors que le tiers restant se dirige vers les écoles d’enseignement général (écoles de culture générale, gymnases). Des différences régionales sont cependant à noter puisque la formation professionnelle est généralement davantage fréquentée dans les cantons alémaniques alors que l’enseignement général est plus courant dans les cantons romands et au Tessin.

Ecole de Fromagerie Moudon, volée 1917. © source privée
Ecole de Fromagerie Moudon, volée 1917. © source privée

« L’apprentissage : la formation la plus fréquentée par les jeunes »

Parmi les jeunes qui entrent en formation professionnelle, la majorité (68%) commence un apprentissage, qui se déroule dans trois lieux : l’entreprise pour la pratique professionnelle (3 à 4 jours par semaine), l’école professionnelle (1 à 2 jours par semaine) et les cours interentreprises (permettant, de façon ponctuelle, une transmission de connaissances théoriques et pratiques uniformisées). Les autres s’engagent dans une formation en école à plein-temps (où la pratique se fait dans des ateliers). A nouveau, des distinctions peuvent être faites entre les cantons, la formation en école à plein temps remportant en moyenne davantage de succès en Suisse romande et au Tessin en comparaison à la Suisse alémanique.

230 formations sont proposées en apprentissage dans deux filières distinctes. La première, d’une durée de trois à quatre ans, est la plus suivie et conduit au certificat fédéral de capacité (CFC). La deuxième, d’une durée de deux ans, est plus récente – elle a été introduite en 2004 avec la nouvelle loi sur la formation professionnelle – et permet l’obtention d’une attestation fédérale professionnelle (AFP). Une passerelle existe entre ces deux filières : un·e jeune ayant obtenu une AFP peut théoriquement poursuivre sa formation afin d’obtenir un CFC, c’est le cas d’un tiers des personnes concernées.

Mis en place à la fin du 19ème siècle, l’apprentissage a une longue tradition et est très valorisé en Suisse comme à l’étranger. Il est souvent associé à une transition facilitée vers le marché du travail permettant tant l’apprentissage d’un métier que l’intégration professionnelle. Actuellement, l’accent est aussi mis sur les passerelles entre les formations, AFP-CFC-formations professionnelles supérieures ou hautes écoles (après obtention d’une maturité professionnelle pour ces dernières). Souvent associé à un faible taux de chômage des jeunes, l’apprentissage doit également son succès à une conjoncture économique favorable en Suisse.

Les difficultés